Numéro 8 DE VIGIL'ANSES
Editorial
L’été enfin là, c’est pour tous l’occasion de passer plus de temps dans la nature et éventuellement de cueillir des plantes que l’on croit comestibles… Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas, et les pièges de la nature sont nombreux, comme en témoigne un article de ce Vigil’Anses ; le bilan des données des centres antipoison le bilan des 7 dernières années détaille les cas d’intoxications dues à la consommation de plantes toxiques confondues avec des plantes comestibles, photos à l’appui, par saison.
Un autre désagrément possible aux beaux jours est la contamination des eaux de lac et rivières par des cyanobactéries, productrices de toxines. Des intoxications peuvent survenir en cas de contact cutané ou oculaire, d’inhalation ou d’ingestion d’eau ou de poissons contaminés. Même si elles sont en règle générale plutôt bénignes, il faut se méfier. Des normes de concentration maximum sans risque (valeur toxicologique de référence) sont élaborées par l’Anses, utilisant notamment les données des centres antipoison. Un article de Vigil’Anses dresse le bilan des intoxications humaines des douze dernières années.
Le dispositif de phytopharmacovigilance de l’Anses vous a été présenté dans le numéro 3, un exemple d’alerte concernant des résidus anormaux de pesticides dans des pommes dans le numéro 6. Dans ce numéro, un article est consacré à la santé des abeilles et comment le dispositif de phytopharmacovigilance permet de la surveiller, de détecter des anomalies et de proposer des mesures pour l’améliorer.
Lorsque des denrées alimentaires parcourent de longues distances sur les mers, stockées dans des containers, il est courant d’utiliser des insecticides et des rodonticides (contre les rongeurs) à base de phosphures. En contact avec l’humidité, les phosphures dégagent de la phosphine qui à l’ouverture des containers peut causer des intoxications graves chez le personnel. Le bilan des cas identifiés par les Centres antipoison français est retracé dans un article de ce numéro, ainsi que les mesures de prévention préconisées.
Les médicaments pour les chiens ne sont pas faits pour les chats ! Ils peuvent même être très dangereux pour eux. Malgré de nombreuses mises en garde de l’Agence nationale du m2dicament vétérinaire (ANMV, au sein de l’Anses), des intoxications persistent même si elles sont en forte baisse. L’ANMV fait le point à propos des médicaments antiparasitaires à base de perméthrine.
Le dernier article de ce numéro reprend les principales conclusions d’un avis de l’Anses sur les risques associés aux compléments alimentaires à visée articulaire.
Juliette Bloch, rédactrice en chef de Vigil’Anses